Essai Africa Twin 2016 – Simple, efficace et polyvalente, elle a tout d’une grande !
Une moto qui renaît de ses cendres par son nom mythique, mais pas seulement. Ce retour, après 13 ans d’absence et 13 de carrière d’ailleurs, est un réel succès, comme vous allez pouvoir le découvrir dans notre essai. Elle n’a pas à rougir face à ses concurrents, si concurrent, il y a. Bien au contraire, elle a tout d’une grande sur le marché du Trail actuel. La nouvelle Africa Twin est un Trail polyvalent, simple, efficace, maniable et agile.
Il faut savoir que Honda, voulait revenir avec cette polyvalence de l’Africa Twin, en y ajoutant la technologie actuelle, tout en gardant à l’esprit la simplicité, et la fiabilité, de manière à pouvoir partir avec cette moto, n’importe où, n’importe quand et sans aucune contrainte ou galère. Et bien c’est un pari réussi pour la marque nippone. En effet, dès les premiers tours de roues et de coups d’accélérateurs, on se voyait déjà partir pour de nouvelle aventure. Elle nous a donné envie de traverser la terre entière avec une seule et unique moto grâce à sa polyvalence et efficacité sur route et autoroute et, surtout par sa maniabilité sur tous les terrains de jeux.
Héritière de l’esprit aventurier et sans limite de ses illustres aînées XRV650 et 750 Africa Twin, la nouvelle CRF1000L Africa Twin se distingue par sa polyvalence, sa facilité de pilotage et son accessibilité. Son moteur bicylindre en ligne abrité dans une partie-cycle agile, et non plus en V, est conçu pour la route tout simplement. redoutable au final car elle est sans doute la plus polyvalente de toutes, et la plus plus facile à prendre en main lorsque l’on s’aventure sur du tout-terrain ou sur des sentiers délicats et pentus. Elle est également la plus confortable de toutes.
En plus du modèle standard équipé d’origine d’un système antiblocage ABS déconnectable à l’arrière et d’un système de contrôle de couple HSTC, la CRF1000L Africa Twin est disponible en version DCT ABS, caractérisée par une boîte à double embrayage spécialement adaptée aux exigences d’une utilisation sur piste. Le pilotage en boite automatique est une pure merveille, nous avons étais surpris de la qualité des réglages de cette boite. Il est clair que la 3e version du DCT a fait un grand pas en avant ! Rien à dire sur ce point-là, il y a plus qu’à juste à savourer et s’amuser avec la piste ! Dans sa version DCT, elle sort vraiment du lot !
Novice ou confirmée, peu importe au final, car c’est une moto, en version DCT (boite automatique), qui vous conviendra car elle est facile, comme vous montre l’image ci-dessous. En version boite manuelle, il faudra un peu d’expérience en tout-terrain pour maîtriser la belle… Quoi que, n’ayant jamais parcouru des sentiers de la sorte, j’ai réussi à franchir les différentes embûches, en boite automatique et en boite mécanique.
Design
Son look est à croquer grâce à ses formes généreuses et plutôt sexy. L’harmonie des proportions confirme cette élégance et son côté assez félin, avec ses optiques à Leds. Elle a le regard de Catwomen ! La bulle, vient se poser de manière très naturelle sur tout l’ensemble. Elle reste assez aérienne et ne gâche pas la beauté de l’avant de cette Africa Twin, au contraire, elle vient finir en beauté cette enveloppe solidaire au cadre. Son large guidon aspire à la solidité et permet d’avoir accès très facilement aux commandes et aux différents modes dans sa version automatique. La finesse du réservoir, et les carénages larges mais pas trop, accentuent cette impression de grandeur et d’élégance naturelle. Il plonge d’une manière assez naturelle dans le prolongement de la selle, ce qui fait un visuel sublime.
L’Africa Twin se dévoile en 4 coloris, plus séduisants, les uns que les autres. On a trouvé le modèle noir très félin, le modèle Rouge très séducteur, le modèle gris sobre et discret, et le modèle tricolore, assez « French Touch » et en rappel des couleurs de l’époque. Le seul bémol est le pot, il est assez imposant, mais à qui la faute. Avec toutes les nouvelles réglementations et normes écolos, les constructeurs se plient aux exigences. Quoi qu’il en soit, on le remarque bien sur le modèle noir et le modèle gris. Bien moins imposant, sur les modèles rouge et tricolore. Au niveau de la sonorité par contre, tout se passe bien même très bien ! Son bruit est bien présent et agréable.
« Polyvalence est donc le maître mot de cette nouvelle CRF1000L Africa Twin »
Une belle surprise tant au niveau du look, que du moteur ou encore au niveau de la maniabilité et de son accessibilité. Cela faisait longtemps, que l’on attendait «une nouvelle venue» de la sorte. Une moto, simple à la belle gueule, qui ferait la différence. Une unique moto qui suscite l’envie, le désir, la liberté, les voyages sans oublier l’accessibilité à quasiment toutes et tous, sur tous les terrains de jeux possibles et imaginables.
Une moto toute en un, une moto clé en main ! C’est évident ! Un doux mélange du passé et du futur, une réussite nippone sans aucun doute.
Peu importe votre expérience avec ce genre de moto au final, car c’est une moto qui vous conviendra certainement grâce à ses 80 combinaisons possibles. Il est clair, et assez évident, que le bonheur devrait être au rendez-vous non ? Chacun et chacune d’entre nous, devrait clairement trouver son confort de conduite, et se retrouver dans ce champ vaste et simple de réglage.
Féline ? Agressive ? Souple ? Solitaire ? Douce ? Sportive ? Baroudeuse ? Peu importe votre humeur du moment, votre caractère, vos envies et votre terrain de jeu, car dans tous les cas, vous pourrez adapter votre moto à votre pilotage.
Lors de l’essai, j’ai eu la chance de poser les roues de l’Africa Twin sur de l’enrobée, de la terre mouillée, des flaques d’eau, de la voie rapide, etc… J’ai donc pu jouer avec les solutions proposées et m’amuser comme une gosse tout au long de la journée. Avec mon pouce, j’ai pu passer en deux temps, trois mouvements, en mode cool mode sport, mode sport + ou encore mode tout-terrain (ABS désactivé et toutes assistances électroniques aussi). Dans sa version mécanique, c’est tout autant un pur régal si vous aimez jouer avec l’embrayage et les vitesses.
Le bicylindre ne vibre pas et le moteur de 95 chevaux, est ultra-linéaire comme quasiment toutes les Honda. C’est un moteur vraiment facile en TT et joueur ou pas selon les modes choisis. En version mécanique, il faut « taper » dedans pour faire vivre la brêle en mode sport bien qu’on a aussi aimé sa douceur, son efficacité et son répondant dans tous les cas et les différentes situations.
L’autre point fort de ce nouveau CRF, c’est la suspension. J’ai été agréablement surpris de son efficacité là aussi. Avec ses suspensions à grands débattements, sa grande roue avant de 21 pouces et ses pneus étroits, l’Africa Twin donne des sensations rares et assez méconnues finalement. Le retour de ces dimensions des roues est un choix atypique qui nous ravit. Cela faisait longtemps que l’on n’a pas roulé avec des petites roues de la sorte et c’est un vrai régal.
Enduro Party sous l’œil connaisseur de Bernard Rigoni, pilote au Dakar de 1986 à 1989, mais aussi, concepteur de l'Africa Twin lorsqu’il avait la tête du département compétition chez Honda France.
Grâce à la technologie, elle est accessible et maniable. C’est une moto saine dans son comportement. Même une novice comme moi en Enduro / Cross et TT, a su s’en servir avec une facilité et une aisance impressionnante, sur tous les chemins de terre ou sentiers empruntés. Même en tout-Terrain, il faut avouer, que je m’en suis sortie comme une si j’étais une pilote aguerrie ! Incroyable non ? Et bien non, la moto est efficace tout simplement grâce à ses 80 combinaisons possibles, on arrive à la régler en deux temps trois mouvements et donc à l’utiliser parfaitement. La moto a une prise en main immédiate et elle est facile à piloter et à manier. Ces tests multiples, sur des terrains atypiques, de la terre mouillée, des flaques d’eau immenses, des descentes difficiles sur des vrais terrains off-road de corse, etc… démontrent clairement ces points précis.
En version DCT, alors là c’est la cerise sur le gâteau. Vous n’avez plus rien à faire ou à gérer ou à penser, il vous reste juste à piloter et à prendre votre pied. La brêle marche toute seule et au meilleur de ses capacités en plus. C’est assez bluffant et impressionnant à vrai dire.
Je vais vous donner un exemple concret. Lors des essais, nous avons fait une descente enduro dans un parcours assez difficile, où tout le monde n’a pas tenté sa chance, à la vue de la difficulté de l’épreuve. Sans cerveau, vous vous doutez bien que j’ai souhaité essayer pour vous donner un retour le plus juste et précis possible. Les résultats furent sans appel !
La version DCT m’a permis de réaliser une descente simple et efficace, avec une remontée tout à fait correcte et agréable : Glisse, et mini, vraiment mini saut, le tout sans embûches. A l’inverse de la version mécanique, c’est-à-dire, avec l’embrayage, le sélecteur, et les vitesses manuelles, ou là tout a presque foiré. Et oui, là aussi, le verdict va tomber illico, j’ai calé en descente, j’ai eu du mal à gérer tous les éléments en même temps alors que 10 minutes plus tôt je venais de vivre mon premier succès en off-road. Le fait de devoir gérer les vitesses, l’embrayage, le dosage du frein avant ou arrière, etc m’a perturbé, en DCT c’est simple, tout est automatique, donc l’esprit est concentré au pilotage uniquement.
Il ressort donc de ce « match » Version DCT VS Version mécanique, que les novices, pourront jouir de la moto et de ses capacités immédiatement en version DCT, et que la version mécanique demande un peu d’expérience en Off-Road.
Je vous livre une courte vidéo où vous m’entendez hurler : j’ai calé ! Et celle où, je remonte sans difficulté.
Hauteur de selle et accessibilité
La position de conduite est naturelle, et la prise en main est quasiment immédiate. Il vous faudra 3 kilomètres pour dompter la belle… Il est vrai que l’on se sent haute justement, à son guidon, sauf quand on a une selle basse, là on est assis confortablement et on a l’impression d’être dans la moto, bien à l’abri.
Haute ! Mais qui a dit trop haute et inaccessible ? Haute en couleur oui ! Haute en qualité aussi ! Haute en efficacité d’accord ! Mais haute en hauteur de selle, nous on est pas d’accord. Et en voici la preuve : Lors de notre essai, Jessica, qui mesure 1m61, n’a eu aucun soucis à chevaucher la sublime Africa Twin et à partir arsouiller en toute sérénité. Elle se baladait avec sa selle basse sous le bras, et la posais sur l’Africa Twin qu’elle souhaitait essayer tout simplement. Il faut aussi tenir compte de la finesse du réservoir mesdames, c’est un gros plus sur l’Africa Twin et l’accessibilité. Il n’y a pas que la hauteur de selle qui compte, il y a aussi la forme du réservoir qui y joue aussi beaucoup.
En bref, l’Africa Twin est accessible dès 1m60, voire moins si l’on compte le centimètre de talon des bottes. Sujet donc clos, mesdames et messieurs de petite taille ou de petit gabarit, l’Africa Twin, vous attends, vous aussi en concession pour l’essayer.
Après, évidemment, comme de nombreux modèles, en dessous des 1m60, soyons clair, il va falloir jouer des coudes pour pouvoir la chevaucher, mais la aussi c’est possible. Je vous invite à lire ce dossier «7 astuces pour rabaisser sa moto». Aussi, vous saurez comment gagner encore quelques centimètres facilement et à moindre coup !
La bonne nouvelle c’est pour les femmes grandes ( et les hommes aussi :) ) ! Fini de vous entendre dire que vous êtes sur un (Pocket) Trail bike ! La selle la plus haute perche à 900mm, pas mal non ? Les femmes et les hommes mesurant plus d’1m80 seront enfin à l’aise !
3 hauteurs de selle au choix ! et seulement 3 secondes pour la modifier !
Tableau de bord, boutons au guidon et frein de parking
Un tableau bord simple et efficace. Une lecture rapide de l’écran et des boutons bien placés sur les demis-guidons. Donc, la sécurité est optimisée et le changement de mode en pleine arsouille et très facile.
D’autres éléments sont éloignés du guidon, par pure logique. En effet, l’ABS, le G du Grabber ou encore le Frein de parking, dans la version DCT, se trouve près de l’araignée, tout simplement parce qu’il faut couper le moteur, désactiver et rallumer la moto pour que la modification soit prise en compte. Quant au frein de parking, il est éloigné pour éviter s’en servir ( le bon vieux réflexe de l’embrayage).
On a aimé la simplicité d’utilisation et la rapidité de compréhension des éléments, pas besoin d’un manuel de 100 pages, ouf !
Poids
Le poids 232 kg ou 242kg en version DCT, soit 10kg de plus. Lorsque la moto est lancée, soyons honnête, on ne sent pas vraiment la différence. Le poids est idéalement réparti, cela est dû, notamment au moteur bicylindre, et non plus son moteur en V. En effet, pour vous expliquer très simplement, avec un moteur en V, on est obligé de mettre tous les éléments sur le Haut, c’est la seule solution possible. A l’inverse d’un moteur quatre cylindres, il y a plus de place pour poser les éléments, et donc pour mieux répartir le poids.
A l’arrêt, le poids se fait sentir, c’est évident. Quelques cas de figures, peuvent vous amener à descendre de la moto pour la pousser en avant ou en arrière, et augmenter votre force. Et encore, cela variera selon les femmes, car on n’a pas toute la même force n’est-ce pas ? Personnellement, le poids ne m’a pas gêné sauf quand j’ai du pousser la moto dans une pente car je me suis mal positionnée pour faire mon demi-tour. Hormis ce cas-là, rien à signaler même lors d’un freinage d’urgence. Et oui, au réveil, les yeux n’étaient pas bien ouvert pour certains automobilistes et moi-même, ce qui m’a permis de tester aussi ce point-là.
Bilan
Une moto comme on les aime ! Simple, agile, efficace, maniable et accessible à tous et toutes. Une moto polyvalente, aux multiples combinaisons, pour un confort optimal et maximal selon le terrain emprunté.
C’est aussi une moto émotion, une moto qui raconte une histoire, une moto née du passé et du présent, qui compte bien envahir l’avenir. Bref, c’est une moto qui donne envie de ! Une moto attachante et séduisante.
Une moto que l’on a envie d’avoir dans son garage pour pouvoir partir d’une seconde à une autre, parcourir le bitume ou les sentiers de terre, ou encore partir à la découverte de contrées lointaines en toute simplicité et sans contrainte ou galère de préparation (elle a tout ce qu’il faut même au niveau des accessoires).
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